Premier porte-avions nucléaire développé en France, le Charles de Gaulle est un bâtiment de 261,5 m de longueur pour une hauteur de 75m. Par rapport aux anciens porte-avions de la Marine Nationale, le Charles de Gaulle représente un bond en avant considérable. Citons entre autres comme progrès une surface de pont agrandie de 50 % par rapport à celle du Foch, un système de combat intégré ultra sophistiqué (et unique au monde) : le Senit 8, une auto protection imposante composée de missiles anti-missiles, de brouilleurs et de radars sophistiqués et bien sûr deux réacteurs nucléaires K15.
Rappelons simplement que le choix du nucléaire s’est imposé pour des raisons économiques et opérationnelles. Les fluctuations des prix du pétrole rendent l’option nucléaire intéressante : en effet, ce combustible embarqué dès maintenant pour une période de 20 ans représente un volume de 1,5 milliards de litres de mazout. Le volume ainsi libéré permet d’emporter davantage de munitions, vivres, kérosène aéronautique…
Véritable terrain d’aviation pouvant se déplacer de 1000 km par jour sans avoir à rendre de comptes à personne, la mission du Charles de Gaulle est de défendre les intérêts de la France et de l’Union Européenne partout dans le monde. Pour ce faire il est à même de mettre en œuvre un groupe aéronaval embarqué composé des Rafale M, Super Etendard, E-2 C Hawkeye et autres hélicoptères Dauphin. Chacun de ces derniers a une mission bien particulière ; ainsi les Rafale M sont destinés aux missions de supériorité aérienne, les Super Etendards aux missions d’assaut Air-Sol, Air-mer ainsi qu’à la reconnaissance aérienne, les Dauphin au sauvetage en mer ; le Hawkeye quant à lui, par l’intermédiaire de son imposant radar, informe les pilotes et les navires de la situation aérienne. Ces aéronefs forment donc un ensemble cohérent capable de remplir une imposante variété de missions.
